24 Dec

Huile d’olive: La spéculation dicte sa loi en Algérie

Après les matériaux de construction, dont on a fait admettre une pseudo pénurie dès que la demande a connu une légère hausse il y a quelques mois, c’est au tour des produits agroalimentaires de subir une spéculation qui, à une certaine mesure, dépassent tout entendement.

L’exemple des prix des huiles est éloquent à cet égard. En effet, il a suffi que l’augmentation des prix pratiqués pour l’huile végétale soit annoncée, que les prix de l’huile d’olive ont flambé à leur tour.

Ainsi, en l’espace de quelques jours seulement, le prix d’un litre d’huile d’olive a connu une hausse inhabituelle, et ce, dans les régions d’Algérie réputées pour leur potentiel oléicole, à l’instar de Béjaïa, Jijel et Tizi Ouzou en l’occurrence.

Aux derniers développements enregistrés sur le marché local à Tizi Ouzou, le prix d’un litre d’huile d’olive vient de dépasser le cap des 400 dinars. Ceci après avoir connu une stabilité à 300 dinars depuis une longue période. Dans les autres régions du pays, où la production oléicole est appréciable, notamment à l’est du pays, ce prix est déjà passé au-delà des 450 dinars. Ces prix sont appliqués au niveau des sites de production, comme les huileries ou chez les oléiculteurs eux-mêmes.

De là, il faut s’attendre à des prix beaucoup plus importants auprès des revendeurs. En tout cas, il est vrai que la hausse des prix de l’huile d’olive est, à un degré relatif, justifiée par le faible rendement attendu cette année, et ce, au niveau de toutes les régions du pays.

Mais, ce faible rendement est loin d’être le facteur exclusif qui a provoqué cette hausse spectaculaire des prix de l’huile d’olive. En effet, les producteurs, ont avoué qu’ils n’ont commencé à ” faire monter les enchères ” que depuis l’annonce de l’augmentation des prix des autres huiles végétales.

A ce registre, il importe de rappeler que le P-DG du groupe Cevital a fait état, la semaine dernière, de la hausse des prix de l’huile produite par son groupe. Laquelle hausse que le leader national de la production agroalimentaire a justifié par l’augmentation drastique de la matière première sur le marché mondial. Pour freiner cette hausse, M. Rebrab, rappelle-t-on, a suggéré aux pouvoirs publics de réduire les taxes sur les produits de large consommation, notamment la TVA, afin de pouvoir maintenir les prix à la consommation à leur niveau actuel.

La même expérience a été enregistrée également avec les produits céréaliers, qui ont été vite soumis à une forte spéculation dès qu’une hausse sur le cours mondial du blé a été annoncée il y a quelques mois.

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